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La polyarthrite rhumatoïde (PR) est le rhumatisme inflammatoire chronique le plus fréquent de l’adulte. L’objectif de notre étude était d’analyser les caractéristiques cliniques, biologiques et thérapeutiques chez les sujets âgés de plus de 60 ans. Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique, descriptive sur consultation de dossiers médicaux. Le recueil de données concernait les sujets de plus de 60 ans ayant fait l’objet d’un diagnostic de « polyarthrite rhumatoïde » au sein des services de rhumatologie et de médecine interne du CHU de Reims, sur une période s’étalant entre 2010 et 2015. Résultats : Trente-deux patients ont été inclus dans notre étude pour cette période. L’âge moyen du diagnostic était de 66,6 ans, pour un âge médian de 67,5 ans (min : 60 ans, max : 88 ans). On recensait 22 patients de sexe féminin (69 %) et 10 de sexe masculin (31 %), avec un sex ratio H/F de 2,2. La durée d’évolution moyenne des symptômes avant le diagnostic était de 33,2 mois. On observe dans notre série l’atteinte inaugurale des interphalangiennes proximales, des poignets, des épaules et des métacarpo-phalangiennes dans une très grosse majorité des cas. Les corticoïdes oraux ont été utilisés chez 27 patients et constituaient l’unique traitement chez 3 patients. Le méthotrexate (MTX) a été introduit chez 27 patients. Neuf patients ont reçu une biothérapie : il s’agissait du tocilizumab (Roactemra®) pour 5 patients, de l’adalimumab (Humira®) pour 2 patients, de l’abatacept (Orencia®) pour 2 patients, etanercept (Enbrel®) pour 2 patients, golimumab (Simponi®) pour 1 patient et de l’infliximab (Remicade®) pour une patiente. Dans notre série, 7 patients ont plus de 75 ans au moment du diagnostic de PR. Conclusion : La polyarthrite rhumatoïde du sujet âgé demeure une affection courante et constitue un défi diagnostique et thérapeutique. Du fait des comorbidités, du ressenti de l’état global du patient par le clinicien et des imprécisions quant à l’usage de certaines molécules chez ces patients, le sous-traitement peut a contrario fragiliser davantage un patient dont la rémission sera remise à plus tard. Cela n’a pas été le cas dans notre série, avec un recours méthodique au méthotrexate ainsi qu’aux biothérapies à doses efficaces.
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est le rhumatisme inflammatoire chronique le plus fréquent de l’adulte. L’objectif de notre étude était d’analyser les caractéristiques cliniques, biologiques et thérapeutiques chez les sujets âgés de plus de 60 ans. Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective, monocentrique, descriptive sur consultation de dossiers médicaux. Le recueil de données concernait les sujets de plus de 60 ans ayant ...
Vieillissement ; Gériatrie ; PSYCHOLOGIE ; Neuropsychiatrie ; Polyarthrite rhumatoïde
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